Shakira partage un article écrit par son père, William Mebarak
Lundi 25 janvier 2016, Shakira a partagé sur les réseaux sociaux un article, écrit par son père, William Mebarak.
L'article parle de Barranquilla, cette ville qui l'a accueillie quand il était jeune, et où il à passé de nombreuses années de sa vie.
Shakira a partagé l'article avec ce petit message :
"Papa, moi aussi je me sens à Barranquilla dans mon petit coeur. Merci pour cet article ! http://www.elheraldo.co/columnas-de-opinion/la-ciudad-que-llevo-en-mi-equipaje-239333"
Vous pouvez découvrir ici une traduction de l'article, effectuée par mes soins. C'est une suggestion de traduction possible, il peut exister d'autres traductions plus précises.
En revanche, si vous souhaitez vous servir de cette traduction-ci, je vous demande de me créditer, car j'ai passé du temps à la faire. Merci beaucoup :)
"La ville que j'emporte dans mes bagages
Nous sommes loin de la patrie qui détient les noms romantiques du Golden Gate de Colombie et des poètes s'inspirant de la plage et du sable. Les souvenirs sont mobiles et secouent notre système sensoriel : la fraîcheur des commerces et d'innombrables épisodes de notre fugueuse jeunesse, qui à ce stade de la vie nous empêche d'y revenir, gardant néanmoins le cordon ombilical de l'enfant avec sa mère, la Terre.
Beaucoup de vieux moments, en particulier les séances de lecture en famille, les jeux de société et les visites des voisins et des proches ont disparus, victimes de la télévision et du monstre à mille têtes, la technologie, dont les réseaux sociaux immergent.
De même, les coutumes ont été confrontés à la modernité des grandes villes. Les eaux des rivières se mélangent à la puissante mer, pour des raisons de survie, mais tôt ou tard elles seront englouties par la magnificence.
Cependant, certaines traditions demeurent en place, comme les réunions de groupes d'amis du samedi ou du dimanche dans les magasins de quartier, atténuant la chaleur torride avec des bières rafraîchissantes, et des promenades sur les plages de Salgar, Pradomar et Sabanilla, pour profiter d'une mer grise et maussade, pour ensuite déguster un croustillant tilapia, un caviar de poisson ou un délicieux chipichipi de riz.
En outre, dans certains quartiers de la ville, sur certains paliers de portes que l'on transforme en petites tours de guet, on regarde les piétons et les personnes répondant à un calendrier d'activité serré, qui courent pour faire de leurs journées un plus gros chiffre d'affaire. Les gens à vélo rendent plus facile le désordre congestionné de la circulation des véhicules, et la communication familiale, ou entres voisins, dont les salutations traversent les générations comme la couleur des changements de la lumière.
Persistent également, dans nos rues, le cri des vendeurs d'avocats, d'ananas, de bananes, de mangues et de saucisses. Le vendeur d'appareils ménagers endommagés, le vendeur de porte-à-porte, les couples de chrétiens qui offrent le salut aux âmes de personnes de pensées populaires et folkloriques.
Les coups de pinceau porteront toujours le fardeau émotionnel de nos bagages de voyageurs qui nous éloignent beaucoup de l'intime Sablonneuse.
Pourtant, les ventes de fromages créoles, les oranges et leurs jus dans des gobelets en papier, me manquent. Je voudrais pouvoir manger de nouveau des arepas d'œufs, des beignets, des tartes autour de la maison, des pois d'Angole, des cocktails de fruits de mer et des pinces de crabe.
Il me tarde de voir la profusion de lumières et de couleurs, des décorations dans les jardins des maisons et des bâtiments, qui donnent à la ville, toute sa magie, en décembre, au moment de Noël, et qui font apparaître sous les étoiles des lumières artificielles multiformes qui émerveillent les yeux des enfants et des adultes.
... Et je voudrais pouvoir continuer de lire les bandes dessinées de El Heraldo, dont me manque Superman, Benitín et Eneas, Dick Tracy, et Le fantôme Mandrake.
Je l'ai appris par la force divine du destin : quand je suis loin de ma Barranquilla, elle est encore plus proche de mon cœur.
William Mebarak"
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