Interview de Shakira pour le magazine Yo Dona
Dans le magazine espagnol Yo Dona de ce mois de novembre, une interview de Shakira a été réalisée.
Vous trouverez ici des scans du magazine (que vous retrouverez également dans la galerie), ainsi que la traudction de l'interview, réalisée par le site Shakira-Online.fr :
Yo Dona: Tu es Colombienne de naissance et de cœur, ton compagnon est espagnol et le monde est ta scène…
Shakira : Je suis nomade et citadine à la fois, ma vie est de cette façon ! Mais maintenant, je commence à me poser. Cette année, j’ai passé pratiquement la moitié de mon temps à Los Angeles pour The Voice et à préparer ma prestation au Brésil. Maintenant j’ai envie de rester à la maison. J’ai besoin de quelques mois de tranquillité pour mon fils. L’année prochaine je commencerai mon nouvel album en espagnol, j’en suis très excitée.
Yo Dona : Tu as chanté à l’investiture de Barack Obama, au mondial en Afrique du Sud et au Brésil… Tu avais imaginé arriver aussi haut ?
Shakira : Un humain n’arrive à rien si il n’a pas en premier le mental. Les choses se passent d’abord dans la tête. Depuis toute petite, j’avais envie de voyager dans le monde entier, mon plus grand rêve était de réaliser des choses concrètes, surtout pour ma famille et mon pays. J’ai réalisé beaucoup de mes rêves et je remercie la vie de m’avoir permis de lutter pour ces rêves. Pour réaliser ses rêves, il faut travailler.
Yo Dona : Et tu as commencé très tôt?
Shakira : J’avais environ 10 ans quand j’ai commencé à rêver d’être une chanteuse célèbre. Ma mère m’avait donné un conseil que j’ai gardé : « Tu dois vivre les 24 heures, les 7 jours de la semaine, penser à ton rêve et travailler, sinon tu ne le réaliseras pas ! » Elle avait entièrement raison ! On doit vouer une dévotion à ses objectifs. Par chance, ma famille m’a accompagnée dans cette aventure. Sans eux, ça aurait été très difficile, et sûrement qu’une partie de moi se serait perdue en chemin. Mais je suis là, entière.
Yo Dona : Tu réalises un énorme travail pour l’éducation et l’enfance. D’où est venue l’idée ?
Shakira : Je suis très centrée sur ce thème. Le travail que nous réalisons avec la fondation Pies Descalzos consiste à donner une éducation de qualité à des enfants vulnérables qui vivent dans la pauvreté. Ce sont des enfants dont les familles ne gagnent pas plus d’1€ par jour, en situation de pauvreté extrême, qui ont tout perdu à cause de la violence du pays et ne peuvent pas aller à l’école. Nous avons terminé notre septième collège, qui accueille 1800 élèves.
Yo Dona : Que t’as apporté le projet ?
Shakira : C’est fascinant, c’est l’une des meilleures choses que j’ai faite dans ma vie parce que j’ai vu comment s’étaient transformés les enfants, leurs familles et la communauté. En ce moment, je m’intéresse beaucoup à la petite enfance, je veux faire construire des centres infantiles pour prendre soin des enfants dès leur plus jeune âge.
Yo Dona : Quels sont les objectifs ?
Shakira : Offrir un enseignement de qualité, qui garantit la stimulation et la nutrition durant les cinq premières années, parce que c’est une période clé pour le développement cognitif et social de l’être. Une garantie pour leur futur pour qu’ils réussissent dans la vie. Nous avons construit 13 centres en Colombie, 3 en Argentine et 2 au Mexique, en collaboration avec les gouvernements locaux. Le dernier en Colombie est celui de Carthagène, une ville avec beaucoup de réfugiés, comme il y en aussi à Barranquilla, ma ville natale, à Soacha…, beaucoup d’endroits qui ont besoin d’urgence à un accès à l’éducation, car il n’y a même pas un seul collège… Nous tentons de motiver le secteur privé et les administrations pour que tout le monde participe.
Yo Dona : Comment est Shakira, en tant qu’artiste et en tant qu’être humain ?
Shakira : J’aime tout faire dans l’instant. Je n’ai aucune patience, la vie est courte et il y a tellement à découvrir ! Je crois que j’ai été très travailleuse, et que j’ai agi avec détermination et dévotion. Cela en a toujours valu la peine, même si parfois je dormais peu.
Yo Dona : A part la danse, tu as d’autres secrets pour rester en forme ?
Shakira : J’aime beaucoup le tennis. Je ne suis pas Serena Williams mais j’essaie de passer un bon moment. Je me suis rendue compte qu’on pouvait perdre des calories pas seulement en se forçant à faire de la gymnastique intensive, ce que je déteste. Pratiquer un sport me parait bien plus divertissant.
Yo Dona : Comment traduire l’essence « rock » d’un parfum ?
Shakira : « Rock by Shakira » ne fait pas seulement référence à un genre musical, mais aussi à un style de vie, aspect que ce parfum transmet du flacon jusqu’aux odeurs de bergamote, jasmin, fleur d’oranger… C’est avant tout original.
Yo Dona : Tu es contente du résultat ?
Shakira : Mon langage est la musique, avec laquelle je suis très sélective. Avec les arômes c’est pareil, je ne les aime pas tous. J’ai participé à la création et le résultat me plait beaucoup. De fait, les parfums que je j’ai créé sont mes préférés, ils m’accompagnent au jour le jour.
Yo Dona : Comment s’est passé le processus de création de « Rock » ?
Shakira : Il s’est développé à travers plusieurs années, où nous avons essayé d’épurer les détails. Plus de bergamote, moins de jasmin… C’est comme la musique, c’est une harmonie, une mélodie et un groupe d’accords qui au final donnent une chanson.
(Source : Un grand merci à Shakira-online.fr pour les scans et la traduction de l'interview)